Prises de bec

Deux humains sur une place. Deux oiseaux dans l’architecture. Au rythme de leurs pas.

becs
espaces de querelles
qui a raison qui a tord
bêtes à plumes et à pattes

voyageant
bataille
envolées de plumes
parades

Ce spectacle est sans parole.
Une grande prise d’espace, dans laquelle la metteuse en scène écrit le parcours de deux volatiles. Sans jamais décoller, ces oiseaux ont les pieds qui tapent, qui raclent, qui frottent. Les personnages s’expriment par le geste et le son. Le son particulier produit par le claquement incessant des chaussures du comédien et de la comédienne sur le sol minéral.
Une rythmique entêtante qui fait résonner le paysage.
Trois bâtons, tantôt attributs de parade, tantôt becs.
Et ils se les disputent. Quelques brindilles, ces pacotilles, rien. Où est l’oiseau? Où est l’humain?